« La guerre n’a pas visage de femme » disait de manière provocatrice le titre d’un ouvrage de Svetlana Alexievitch en 1985 : en réalité, celui-ci initie tout un courant qui confie aux écrivaines le devoir et la capacité de témoigner de violences historiques auxquelles la littérature officielle ne saurait donner de la voix. La récente invasion de l’Ukraine par la Russie engage à se pencher sur ce courant dans une double perspective : d’une part, il s’agit d’interroger la part spécifique de la littérature ukrainienne (russophone ou ukraïnophone) dans ce courant, alors qu’elle est largement minorée dans les études sur la littérature russe ; d’autre part, il s’agit d’analyser les textes les plus récents qui reposent la question de l’apport testimonial dans le contexte spécifique de la guerre en cours.
Lieu : Salle In Quarto. Studium, 2 rue Blaise Pascal, Strasbourg